L’entrepreneuriat, comme moteur économique : le cas du secteur Horeca

Suite au Covid, le secteur Horeca est confronté à la fois à une crise de personnel, de prix des matières premières et de l’énergie. Pour aider les très nombreux Bruxellois qui en vivent aujourd’hui et confèrent à Bruxelles sa convivialité, des solutions spécifiques doivent être rapidement mise en place.
Au niveau fédéral
Par l’indexation de la prime sectorielle datant de 2012 liée à la SCE (caisse blanche) enregistrée auprès du fisc et les amendements suivants : couverture de 10 travailleurs (aujourd’hui 5), non limitation du nombre de travailleurs (aujourd’hui 49), augmentation à 1.000 € pour tous les travailleurs, avec indexations à l’instar des salaires et application aux Équivalents Temps Plein (ETP) et non plus aux seuls contrats temps plein. Cette adaptation de la mesure sera particulièrement vertueuse lorsqu’elle incitera également les bars, cafés et boîtes de nuit, faisant essentiellement appel à des travailleurs sous contrat à temps partiel, à se brancher à la SCE.
Au vu des marges réalisées dans les entreprises Horeca, un travailleur n’a aujourd’hui que peu de perspective d’évolution dans le secteur, ce qui le vide des emplois plus qualifiés, favorise le travail au noir et les heures supplémentaires en tant que « flexi-job ». La défiscalisation des augmentations de salaire/de l’évolution des fonctions permettrait de combattre la pénurie dans le secteur tout en offrant un cadre sécurisant et stimulant à ses employés. L’abattement des cotisations sociales et du précompte professionnel, tant dans le chef de l’employeur que du travailleur, à partir de la fonction de commis (catégorie II), permettrait au salaire net d’augmenter réellement sans mettre à mal l’entreprise.
La révision de la nouvelle réforme des flexi-job : le cadre emploi des flexi job est intéressant à plus d’un titre mais les taxations ont été changées et pénalisent les travailleurs et les employeurs par une limite de 12.000 € par an par travailleur après année fiscale échues et une augmentation des cotisations de 25 % à 28 %. Dans le cadre spécifique du secteur horeca, dont la flexibilité est inhérente au contexte, ces deux derniers points doivent être abandonnés.
Les boissons non alcoolisées sont achetées au taux de tva de 6% pour les revendre au taux de 21% aux clients Horeca. Il s’agit d’une taxation complètement déséquilibrée par rapport au secteur de la grande distribution qui achète et vend ces mêmes produits à 6% de tva. Nous proposons un taux de 12% sur les boissons non alcoolisées, à l’instar de la nourriture.
Enfin, la déclaration de la Commission paritaire (CP302) en pénurie permettrait de recruter plus largement du personnel dont la situation irrégulière sur le territoire ne lui permet pas d’obtenir de contrat de travail. Nous demandons de travailler sur le changement de l’article 9 bis, en ajoutant des critères clairs comme le cadre du contrat de travail, ce qui aurait un impact économique mais aussi sociétal et humanitaire majeur.
Au niveau régional, des choses sont possibles ; les voici
Le tissu de PME est le terreau de notre développement économique dans l’espace Wallonie-Bruxelles. C’est pourquoi nous voulons nous employer à réduire la multitude d’obstacles, de formalités, d’obligations dont on mesure souvent mal l’ampleur. Ces entrepreneurs méritent aussi, de la part des autorités, le respect dû à leur prise de risque et à leur rôle sociétal.
Libérer l’esprit d’entreprendre, c’est créer une dynamique et faciliter les démarches de celles et ceux qui veulent entreprendre. C’est aussi rassembler entreprises et sociétés et favoriser l’épargne au profit de l’investissement privé et public.
En adaptant la prime recrutement de Bruxelles économie et emploi. Aujourd’hui, les patrons d’établissements choisissent de fermer certains jours, ou d’adapter les heures d’ouvertures. Pour contrer cette logique dégressive, nous voulons augmenter le plafond actuel de la prime existante et la donner en plusieurs fois pour prouver que la personne engagée est toujours présente dans l’entreprise et ne pas restreindre à une demande tous les 3 ans mais bien une demande par an pour autant que la personne précédente soit toujours active dans la société. Le budget alloué par an est de 3 millions qu’il est possible de mieux répartir en supprimant certaines lignes budgétaires non utilisées pour augmenter cette part.
Il faut pouvoir aussi répondre à la pénurie de main d’œuvre du secteur, nous demandons de manière très claire qu’entre l’autorisation de travail et celle de séjour, le demandeur d’asile puisse démarrer son contrat de travail.
Opérer un changement de l’article 9 bis et y ajouter des critères clairs comme le cadre du contrat de travail au niveau Fédéral.
Si refus de la sécurité de l’état, le contrat serait rompu dans l’instant et la personne serait reconduit dans son pays.
Priorité aux secteurs en pénurie dont l’Horeca, agrandir et mettre à jour les métiers de la liste d’actiris.
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